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Histoire et Patrimoine

Brève Histoire de la commune de Saint Martin de Castillon

L’installation des hommes sur le site remonte à la préhistoire puisque plusieurs stations néolithiques ont été répertoriées. A l’époque romaine, la plus grande voie de communication de l’Europe occidentale, « via Domitia », qui reliait Milan à Cadix, traverse la commune selon un itinéraire proche de la D900 d’aujourd’hui. La réalité historique de la commune se fonde sur trois lieux fortifiés dont les parcours ont été très distincts. Actuellement, le château du Boisset n’existe plus, celui de Castillon est une ruine située vers le quartier Saint Pierre sur les hauteurs de La Bégude, et le château de Saint Martin, en haut du village, attenant à la Chapelle des Pénitents blancs est une propriété privée. 

C’est au début du XIème siècle que sont bâtis les châteaux de Castillon, fief des d’Agoult, et de Saint Martin  appartenant à l’Eglise d’Apt. Après une longue période de querelles et conflits, les deux bourgs seront réunis sous la protection de la famille d’Agoult-Simiane. Le village prend le nom de Saint-Martin-de-Castillon   au XVII siècle, lorsqu’il devient le fief des Pontevès de Buoux.

Quant au hameau du Boisset, il a toujours été sous une juridiction indépendante, son château brûlé au XIVème siècle et le village déserté a été repeuplé au cours du XVème siècle. Les trois terroirs réunifiés de Saint Martin, de Castillon et du Boisset deviennent propriété de la famille Pontevès au XVIIème.

En 1794, la commune, composée d’environ 1500 habitants, se dote du nom révolutionnaire de Luberon la Montagne. Ce changement total témoigne de la forte option révolutionnaire de la majorité des élus du moment. Trois ans plus tard, cette mutation de nom des communes, débaptisées au temps de la Terreur, est remise en cause un peu partout dans le pays et la commune reprend son ancien nom : Martin de Castillon, puis Saint Martin de Castillon, définitivement.

Deux cents ans plus tard, Saint Martin de Castillon, qui n’a rien perdu de sa ruralité, devient une commune du Parc Naturel Régional du Luberon créé en 1977. Si au début du XXème siècle, Saint Martin de Castillon comptait 985 habitants, sa population victime de la Grande Guerre et de l’exode rural n’était plus que de 359 habitants en 1962. Depuis, l’attrait d’une « autre vie » l’emportant, aidée par le développement des transports et le goût renouvelé pour la nature, la courbe s’est inversée et révèle une croissance constante.

Impossible de terminer cette présentation de l’histoire de la Commune sans évoquer le hameau de La Bégude, longtemps dit « Les Bégudes » … Son nom même désigne un lieu où hommes et bêtes trouvaient à boire. « Bégude » est le participe passé du verbe « boire » en provençal.  Situé le long de la grande route, le hameau était autrefois une étape pour se désaltérer, servait de refuge ou de halte pour la nuit. Le chemin de fer, arrivé en 1877, implantera la « gare de Saint Martin » aux abords de La Bégude, mais ce train s’est arrêté en 1938. Jusqu’aux années 1960, deux hôtelleries à La Bégude : l’Hermitage et le Mazet mais peu de temps avant, le dernier café de La Bégude avait fermé. Un autre commerce a un peu plus résisté : l’épicerie-boulangerie de Monsieur Olive, fermée dans les années 1970, dernier témoignage d’une activité ancienne. La Bégude a donné à la commune de Saint Martin deux Maires qui se sont succédés à la tête de la municipalité pendant la seconde partie du XXème siècle : Monsieur Jean BARRIELLE † ( 1953-1977) et Monsieur Maurice PEYSSON ( 1977-1995) qui est toujours attentif  à la vie locale. Depuis son entrée au XXIème siècle, La Bégude se repeuple nettement, et s’étend entre ses deux voisins, Le Boisset et Saint Martin.

LE BLASON DE LA COMMUNE

D’azur à Saint Martin sur son cheval coupant son manteau
pour en donner une moitié à un pauvre
assis entre les jambes du cheval
et tendant la dextre,
le tout d’argent.


Les monuments de la commune

..................................Dans le bourg de Saint Martin de Castillon................................................

Chapelle des Pénitents Blancs : ancienne chapelle castrale*  aujourd’hui restaurée, et devenu un des joyaux du village. Une remarquable Porte romane ouvre au sud sur une ruelle. Du parvis, tourné vers l’ouest, on peut apprécier un point de vue exceptionnel sur la vallée. Le bâtiment est ouvert régulièrement dans l’année pour des conférences, des expositions artistiques, et autres manifestations culturelles. La Chapelle peut être visitée sur rendez-vous. 

*une chapelle castrale est un édifice religieux faisant partie d’un ensemble de bâtiments désigné comme « château-fort » au Moyen-Âge. La Chapelle était autrefois attenante à une abbaye d’époque romane que l’on appelle encore abusivement « le Château » et qui est tombée dans le domaine privé.

Église paroissiale de l’Assomption,  cet édifice d’origine romane, remanié en 1820, conserve  quelques éléments d’origine, dont un Christ en bois XVIe. Les canons d’autel ont été enluminés par Ferdinand PERTUS (1883-1948). À noter, le porche très particulier sous un passage couvert.

Chapelle notre dame d’espérance XIXe de style ogival, dite le « Tombeau de la musulmane », dans le village, à l’angle de la montée vers le haut village. Appartient au domaine privé de la commune. A appartenu aux familles Pertus et Brémond qui en ont fait don à la mairie. Un projet de rénovation est engagé par la mairie sur ce site.

..........................................Dispersés sur la commune...................................
Chapelle votive Saint-Placide

Chapelle à clocher-arcade, à l’extérieur du village, située à une cinquantaine de mètres de la route, sur la D48. Pas encore restauré, et donc assez pris par la végétation, ce site offre une vue imprenable sur la vallée du Calavon. Du dernier virage à gauche avant le village, part un court sentier boisé à peine visible en voiture. Si l'on s'y engage, on distingue rapidement dans les arbres la silhouette désuète de la chapelle Saint-Placide. Construite après la grande peste de 1720 qui a ravagé la région, elle est curieusement dédiée à saint Placide, alors que le protecteur le plus souvent invoqué pour se protéger contre la peste est saint Roch. La chapelle a pourtant fait l'objet d'un pèlerinage dédié à saint Roch jusque dans les années 1950.

La Chapelle Saint Placide, façade, entrée, fronton et intérieur.

Chapelle Notre-Dame-de-Courennes 

On peut penser qu’il y avait, au Vème siècle, un lieu de culte chrétien à cet endroit.  La chapelle, d’époque romane, fut construite probablement sur les restes d’un ancien temple gallo-romain et possède un chœur en abside qui daterait du IXème siècle.
Des ermites s’y sont installés au XVIIIème siècle, puis l’édifice a connu deux périodes de restauration dont la dernière a abouti à sa renaissance. Cet édifice se situe à l’extrémité ouest du plateau de Courennes. On y accède par un sentier prenant naissance devant le magnifique village de Berdine, où siège une association d’aide à la réinsertion sociale par le travail, la « Bergerie de Berdine« . L’important travail de restauration de la Chapelle a été effectué par les membres de l’association qui lui ont aussi redonné sa vocation de lieu de culte.

L’ancien nom de la chapelle, Notre Dame du Puy de Courennes, explique la tradition du pèlerinage annuel des Saint-Martinois qui venaient demander la pluie.

Ancien prieuré Saint-Pierre

D’origine romane, ruiné, ce bâtiment se résume à quelques pierres sculptées d’origine. Au Sud-Est et en contrebas de Saint-Martin-de-Castillon, un discret chemin quitte la route principale D900 pour desservir les lieux-dits des Françonnets, du Pigeonnier et de Saint-Pierre. Ce chemin passe devant une chapelle médiévale implantée dans un site agréable au pied de la falaise de Courennes. Il s’agit de l’ancien prieuré Saint-Pierre, de son cimetière et de ses ruines attenantes. Il ne doit pas être confondu avec une autre chapelle proche, appelée Saint-Pierre-le-Reclus et aujourd’hui disparue.

Église du Boisset

L’Eglise Saint-Jean-Baptiste du Boisset date du XVIIème, a été réparée et agrandie grâce à une souscription levée parmi les habitants du Boisset au milieu du XIXème.  Cet édifice est remarquable par son clocheton déporté et son abside hexagonale. La pierre du maître autel est supportée par deux rouleaux de pierre à fouler. On peut y voir une statue en bois doré de Saint Jean Baptiste, et deux autels latéraux en marbre. Les vitraux modernes actuels sont l’œuvre de Louis Fulconis (1939).  Au cœur du hameau du Boisset, l’église qui était un ancien prieuré, est une des dernières marques visibles de la présence de la foi, car d’autres espaces dédiés ont disparu : la sacristie, le presbytère. Du moins, ces espaces sont-ils maintenant au service des habitants du hameau et plus largement de la commune, au travers d’une gestion associative, caractéristique du fonctionnement des  Boissetans.

Reposoirs et petits oratoires construits le long des routes, fontaines, lavoirs et abreuvoirs auprès des lieux de vie, mais aussi cabanes en pierres sèches (parfois appelées « bories ») participent à la composition des tableaux qu’offrent nos paysages, comme des touches du passé découvertes au hasard d’une promenade.

Croix de fer du BOISSET, 1843
Fontaine de la Mane à SAINT MARTIN
Fontaine à l'entrée du BOISSET
Courennes, Cabane en pierres,"borie"

Barre d'accessibilité pour malvoyant